L’archéologie. Voilà une discipline qui intrigue tout autant qu’elle fascine et ce, depuis toujours. Rien que le mot lui même fait rêver tant il est synonyme de voyages, d’explora tions et de découvertes. En un mot, d’aventures !
Pourtant, l’expert en la matière – l’archéologue – est bien loin de l’image de l’intrépide explorateur, chasseur de trésors, pil leur de tombes et défricheur de cités perdues que l’on se fait de lui. Cette vision erronée vient en grande partie du fait que l’on retient surtout l’aspect le plus attrayant et romanesque de sa profession, à savoir: la découverte d’objets rares dans d’exotiques contrées lointaines.
Mais contrairement aux apparences, l’archéologie est bien plus complexe qu’il n’y paraît. Tout simplement parce que cette science est loin d’être exacte. À la différence de celle dite « pure », ses théories ne reposent pas sur des connaissances rationnelles formellement démontrables mais sur une approche empirique mêlant observation, comparaison, rapprochement, expérimentation autour de preuves matérielles bien souvent endommagées et/ou lacunaires. Ses avancées – même majeures – sont donc pétries d’incertitudes. De même que chaque nouvelle découverte peut potentiellement re mettre en cause et ce, du jour au lendemain, tout ou partie de ses hypothèses.